On a sauvé l’OQALI !

L’OQALI, observatoire dédié à la qualité de l’offre alimentaire, a échappé à la suppression dans le cadre de l’examen de la loi simplification. Je vous explique !

Depuis plusieurs jours, est étudié à l’Assemblée nationale un projet de loi de simplification de la vie économique. Ce projet de loi, hors de tout contrôle du Gouvernement et de son intention initiale, s’apparente davantage à une liquidation en règle de tout organisme ou office ayant pour but d’assurer la moindre protection sociale ou environnementale.

En commission, des députés au service de la seule industrie agroalimentaire ont dont fait adopter un amendement visant la suppression de … l'Observatoire de l'alimentation (OQALI). Dans une vidéo que vous pourrez retrouver en cliquant ici, le Professeur Serge Hecberg, grand scientifique, nutritionniste et épidémiologiste, expert des relations entre alimentation et santé, avait alerté sur la gravité de la suppression de cet observatoire.

En effet, l'OQALI est un office composé de scientifiques spécialisés dans l’étude des produits alimentaires transformés. Il dispose d’une base de donnée riche et d’analyses complètes sur les aliments destinés à notre consommation, produites de manières rationnelle selon des protocoles rigoureux. À ce titre, il s’agit d’un formidable outil qui nous permet de mieux comprendre ce que nous mangeons, ainsi que de porter de meilleures exigences en matière d’alimentation.

Supprimer l’OQALI, c’était une décision irresponsable, d’autant plus que les coûts directs pour les finances publiques d’une alimentation nutritionnellement inadaptée en France sont massifs. J’ai donc rédigé un amendement demandant, dans l’hémicycle, à revenir sur cette suppression. Bien heureusement, le rapport de force en séance publique a pu permettre son adoption.

Il semblerait donc que l’OQALI soit sauvée : néanmoins, cet événement appelle à la vigilance. Face à cette offensive massive de destruction opérée par le projet de loi simplification de la vie économique, il faut rester mobilisé : le lobby agroindustriel a démontré une fois de plus qu’il ne manque pas de soutiens à l'Assemblée, et ne manquera pas non plus de profiter de chaque occasion d’accroitre son hégémonie.